Newsletter CM98 décembre 2023

EN 2025, LES JARDINS DU TROCADÉRO ACCUEILLERONT 

NOS AÏEUX QUI ONT VÉCU L' ESCLAVAGE COLONIAL

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Le 20 décembre 1848, sur la place du Barachois à Saint-Denis, Sarda Garriga, alors Commissaire général de la République à La Réunion proclame l'abolition de l'esclavage. 

Le 20 décembre, de nombreuses manifestations musicales et plus généralement culturelles invitent à fêter l'anniversaire de l'abolition de l'esclavage et à rendre hommage à nos ancêtres. La "Fet Kaf" - ou fête cafre, fête de la liberté, fête du 20 désanm, ou fête de l'abolition de l'esclavage, ... - est certainement l'un des événements les plus multi-culturels de La Réunion. Les gens dansent ou "craz in maloya" lors de Kabars festifs dans les 4 coins de l'île. (source https://guide-reunion.fr/).

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REGARDEZ LA CONFÉRENCE DE LA SORBONNE SUR LE RÔLE DE L'AFRIQUE DANS LES TRAITES NÉGRIERES
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Cette conférence à la Sorbonne animée par Thomas Vernet-Habasque a abordé un sujet complexe et essentiel : le rôle des acteurs et réseaux africains dans les traites négrières entre le VIIIe siècle et le début du XXe siècle. Elle a mis en lumière comment, sur plusieurs siècles, des millions d'Africains furent déportés dans le cadre du commerce d'esclaves depuis l'Afrique sub-saharienne. 

Ce commerce diversifié répondait aux besoins du monde arabe, méditerranéen, du bassin de l'océan Indien, de la péninsule ibérique, et des sociétés coloniales esclavagistes en Amérique et ailleurs. Un point central de la conférence a été l'examen des réseaux locaux en Afrique qui alimentaient ce trafic. 

Alors que l'esclavage était courant dans certaines sociétés africaines, l'implication dans le commerce à longue distance a amené certains groupes sociaux à répondre efficacement à la demande extérieure. 

Les conférenciers ont souligné comment la « production » de captifs et les routes commerciales étaient contrôlées par des acteurs historiques locaux, qui en bénéficiaient économiquement. 

Cette perspective souvent méconnue sur la traite négrière africaine a été mise en avant, soulignant l'importance de comprendre les dynamiques internes de l'Afrique dans ce commerce tragique. 

La conférence a été une occasion précieuse de mettre en lumière ces aspects moins discutés de l'histoire de la traite négrière. 

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ANNIVERSAIRE DU COMITÉ MARCHE 23 MAI 1998 (CM98)      
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Le CM98 a été créé 18 mois après la marche du 23 mai 1998. Cette année, le jeudi 30 novembre 2023, l'association a célébré ses 24 ans d'existence.
Jean-Pierre Dorothee et Josely Bonnet-Dorothee ont participé à la marche du 23 mai 1998. C'est Jean-Pierre, alors membre d'une association étudiante, qui a été invité à une marche silencieuse prévue pour cette date, afin d'honorer la mémoire de ceux qui ont vécu l'esclavage. 

Jean-Pierre et Josely ont activement participé à l'encadrement de cette marche. Encore aujourd'hui, ils s'étonnent de la mobilisation massive des Antillais qui se sont unis pour cette marche. Ce rassemblement a été un moment de prise de conscience, marquant les 150 ans de l'abolition de l'esclavage. Pour les organisateurs (l'association Bwafouyé ainsi que leurs soutiens), il existait un désaccord avec le gouvernement de l'époque, au sujet du slogan affirmant que nous étions "Tous nés en 1848". Cette affirmation semblait nier l'existence de nos ancêtres avant cette date et cette réécriture éliminait leur asservissement, avant l'abolition de l'esclavage. 

"C'était inacceptable pour nous, leurs descendants" se remémore Josely. Cela a motivé la décision d'une marche de la Place de la Nation vers la place de la République, pour revendiquer pacifiquement, la reconnaissance de nos parents esclaves.

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Pour mobiliser le public en vue de la marche, "nous avons distribué des tracts, collé des affiches et beaucoup relayé l'information par le bouche-à-oreille". Ce samedi 23 mai 1998, de nombreuses personnes, antillaises ou non, ont répondu à l'appel et ont défilé en silence pour honorer nos aïeux et dire pour la première fois sans honte : « Tous fils et filles d'esclaves ». 

Anecdote intéressante, c'est Jean-Pierre qui a invité Josely, alors étudiante à Toulouse, à se joindre à cette manifestation à Paris. 

Depuis cette marche de 1998, ils se sont mariés, ont fondé une famille, et sont restés activement engagés. Jean-Pierre a occupé plusieurs fonctions au sein du CM98 : administrateur, secrétaire-adjoint. Il est surtout celui qui vous transmet les informations par SMS. Josely remplit également le rôle d'administratrice et est responsable de la commission d'organisation de la journée de commémoration du 23 mai, tout en occupant une fonction capitale en tant que vice-présidente du CM98.

Pour Josely, cette marche a été l'occasion de « s'emparer de son histoire », une révélation lui faisant prendre conscience de ses racines. Durant la marche, elle a ressenti pour la première fois la présence spirituelle de ses ancêtres, comme si elle était connectée à leurs âmes.

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TRÉSORS DE FAMILLE 
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Nous sommes ravis d'annoncer le lancement d'une nouvelle rubrique dédiée à nos histoires généalogiques au sein de la newsletter du CM98. Cette initiative vise à mettre en lumière les événements vécus par vos ancêtres.

Nous vous invitons à nous faire part des histoires de vie d'un de vos ancêtres, appuyées par des documents historiques que vous souhaiteriez partager avec nous.


Votre contribution est essentielle. Envoyez vos récits et découvertes familiales à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. à l'attention d'Isabelle Brun-Celcal.


Chaque semaine, nos militants dévoués accompagnent les Antillais dans la recherche de leurs ancêtres, qu'ils soient esclaves, affranchis ou engagés arrivés après l'abolition de l'esclavage. Ces récits familiaux, restés dans l'ombre, constituent une partie intégrante de notre histoire collective.


Aujourd'hui plus que jamais, il est important de transmettre, partager nos histoires. Le 23 mai 1998 a marqué un tournant, révélant que les esclaves étaient des membres de nos familles. En parlant d'eux, nous tissons les fils d'une histoire commune.


Nous sommes impatients de recevoir vos témoignages et nous serions honorés de les partager dans notre newsletter.

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L'HISTOIRE DE LOUIS ET DE VICTORINE 
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Au siège social du CM98, se trouve une généalogiste militante et conteuse exceptionnelle, Josée Grard. Chaque mardi, entre 17h et 19h, elle anime l'atelier de généalogie, où résonnent les histoires des familles antillaises. Aujourd'hui, grâce à ses documents d'archives, elle partage avec nous un chapitre de son histoire antillaise : le récit de Louis, son arrière-arrière-arrière-grand-père, et de son épouse, Victorine. 

Louis, le Nègre Marron

Né vers 1783, Louis a grandi dans les ombres de l'esclavage en Guadeloupe. En 1794, une lueur d'espoir éclaira sa vie : il fut libéré. Mais cette liberté fut de courte durée. En 1802, Napoléon Bonaparte, assoiffé de pouvoir, ordonna le rétablissement de l'esclavage. Les troupes de Louis Delgrès et Joseph Ignace, composées majoritairement d'hommes de couleur, se scindèrent, et une rébellion éclata.

À 23 ans, Louis, alors jeune et vigoureux, s'engagea dans cette lutte pour la liberté. Refusant de redevenir esclave, il combattit avec ferveur aux côtés de Delgrès et Ignace. Cependant, face à la force écrasante des troupes de Richepanse, les rebelles durent battre en retraite. Ignace tomba au combat, Delgrès et ses hommes se sacrifièrent au cri de « Vivre libre ou mourir ! », tandis que Louis, avec quelques compagnons, se réfugia dans les bois, devenant un nègre marron. 

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Victorine, l'Épouse Inébranlable

Alors qu'il vivait caché dans les hauteurs de Pointe-Noire, Louis rencontra Victorine Fadenal, une femme née vers 1796 à Vieux Habitants. Leur amour fut grandiose malgré les tumultes de l'époque. Le 11 janvier 1845, ils se marièrent, entourés de leur communauté et bénis devant Dieu.

Victorine et Louis eurent neuf enfants, tous nés en esclavage : Victor, Edwige, Louison, Virginie, Paul, Cidalise, Joseph, et Clément. Mais le bonheur fut de courte durée : Louis décéda le 14 janvier 1845, peu après leur mariage.

Le Combat de Victorine

À l'abolition de l'esclavage, Victorine se battit afin d'obtenir la reconnaissance de ses enfants sous le nom de leur père. Malgré les obstacles bureaucratiques et sociaux, elle ne fléchit pas. Après deux ans de lutte acharnée, le 27 décembre 1850, le tribunal de Basse-Terre lui donna raison. Les neuf enfants furent enfin reconnus comme les descendants légitimes de Louis et Victorine.

L'Héritage Perpétué

À travers la ténacité de Victorine et la bravoure de Louis, leur histoire est devenue un symbole de résilience et de courage. Josée Grard, en partageant cette histoire, rend hommage non seulement à ses ancêtres, mais aussi à tous ceux qui ont lutté pour leur liberté et leur dignité.

 
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LE CM98 A PARTICIPÉ AUX COMMÉMORATIONS DE L'ARMISTICE CETTE ANNÉE A VERDUN
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Le samedi 11 novembre, nous étions aux côtés de l'association Nou Ka Bay devant la stèle érigée par cette dernière à Fleury-devant-Douaumont, le 11 novembre 2022, en hommage aux soldats guadeloupéens et martiniquais morts pour la France.
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Le dimanche 12 novembre, à l'invitation de l'Association Pays d'Etain Martinique (Apem), nous avons assisté à l'inauguration du monument dédié aux combattants de Martinique à Douaumont.
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LA RÉVOLTE DU CARBET D'OCTOBRE 1822 !         
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Durant la nuit du 12 au 13 octobre 1822, s'est déroulée l'une des deux révoltes anti-esclavagistes les plus célèbres en Martinique, aux côtés de celle du 22 mai : la révolte du Carbet !

Tout commence à l'habitation Fizel où 31 esclaves ont déclenché l'offensive. Passant d'habitation en habitation, ils tuent deux colons et rassemblent environ 300 personnes qui sont déterminées à marcher sur Saint-Pierre pour y mettre le feu et étendre l'insurrection à toute la Martinique.

François-Xavier Donzelot, le gouverneur, rassemble immédiatement la troupe et les disperse dès le matin du 13 octobre. Il est important de noter que dans cette contre-offensive, la milice des hommes de couleurs libres joue un rôle majeur.

Les révoltés se réfugient dans les hauteurs des Pitons. Vite encerclés, ils se rendent progressivement par petits groupes. Tous, à l'exception de Pierre le chef, qui préfère se jeter d'une falaise.

Leur procès se déroula du 14 au 16 novembre 1822. Sur les 62 prévenus, 21 furent condamnés à mort selon les sanctions prévues par le Code noir.

L'exécution se déroula à Saint-Pierre sur la place Bertin le 19 novembre 1822.

Il manque malheureusement des travaux d'historiens sur cet épisode douloureux de l'Histoire de la Martinique. Vous pouvez néanmoins consulter ce blog : http://revolte-du-carbet.blogspot.com/ et lire la fiction de Jean-Pierre Maurice parue en 2017 : Une révolte d'esclaves au Carbet (1822) à la Martinique.

Respect pour eux !

SR

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DÉCOUVERTE ET DÉBAT : HÉROS OUBLIÉS ET CHANTÉ NWEL - ACTIVITÉS CM98 POUR LES VACANCES DE NOËL
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Pendant la première semaine des vacances de Noël, le "Groupe Jeune du CM98" vous propose deux activités : (sur inscription à la fin du message) : 

- Une visite de l'Exposition "We could be heroes" sur les figures oubliées de la lutte contre l'esclavage de Raphaël Barontin. Nous nous donnons RDV le 27 décembre 2023 à 10h15 au Panthéon (Paris) pour une visite conviviale de l'exposition qui sera aussi l'occasion de préparer un futur atelier discussion-débat avec l'artiste. La tranche d'âge est de 15 à 40 ans (ou plus dans la limite des places), parlez-en à vos enfants ! S'il y a des accompagnateurs merci de le préciser dans la rubrique âge. [15 places restantes]  

- Une discussion-débat sur le thème du chanté Nwèl et sa place dans notre histoire et dans notre identité. Cet atelier débat aura lieu le 29 décembre 2023 à Paris ou à distance de 14h à 16h. [10 places restantes en présentiel]  

Si vous êtes intéressé(e), voici le formulaire d'inscription çi-dessous :

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Formulaire d'inscription
 
Emmanuel Gordien parle des noms des esclaves et du futur mémorial du 25 Mai 2025 dans les Jardins du Trocadéro à Paris.
"BIK A PAWOL" : L'ÉCHO DE LA MÉMOIRE AVEC EMMANUEL GORDIEN

Le 22 novembre 2023, au MAS, situé au 10 Rue des Terres au Curé à Paris, a eu lieu un événement exceptionnel organisé par les associations Guadeloupe Unie, Solidaire et Responsable et Accolade. Dans le cadre du Congrès des Maires de France, cette journée, baptisée « BIK à Pawol », a offert une opportunité unique de rencontrer des élus de la Guadeloupe et de dialoguer avec la diaspora antillaise.

Parmi les moments forts, l'intervention de M. Emmanuel Gordien, virologue et Président de l'association CM98, a particulièrement marqué les esprits. M. Gordien a captivé l'audience avec une présentation éclairante sur les noms des esclaves et le futur Mémorial du 25 mai 2025, prévu dans les jardins du Trocadéro à Paris.

Nous vous invitons chaleureusement à visionner la vidéo de cette intervention marquante. Découvrez les perspectives uniques et les réflexions profondes de M. Gordien sur ce sujet historique et mémoriel.

Pour en savoir plus
 
QU'EST-CE QU'ANCHOUKAJ'DAY ? 
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Avant 1848, nos aïeux n'avaient qu'un prénom et, après 1839, un matricule comme identité. 
L'abolition de l'esclavage  survint le 23 mai 1848 en Martinique et le 27 mai 1848 en Guadeloupe. 
Alors, la décision fut prise d'attribuer aux nouveaux libres un nom de famille (environ 85 700 personnes en Guadeloupe et 70 000 en Martinique). 
L'#ANCHOUKAJ'DAY c'est le jour de la nomination d'une famille qui a été esclave. 
Dès ce moment, ils ne sont plus des biens meubles mais des citoyens. 
Le nom que nous portons, c'est le nom qui fut attribué à nos aïeux.

Après 20 ans de durs combats, la République a instauré une journée pour leur rendre hommage : c'est le 23 mai où chaque descendant peut honorer sa famille devant les monuments aux esclaves.

Dans les jardins du Trocadéro à Paris, un mémorial aux victimes de l'esclavage verra le jour, symbolisant ainsi leur respect. Son inauguration par le président de la République  est prévue en mai en 2025.

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Pour en savoir plus
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LE MARDI C'EST L'ANCHOUKAJ! 
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L'équipe de l'Atelier de Généalogie et d'Histoires des Familles du CM98 reprendra les permanences des mardis à partir du 9 janvier 2024 de 17h15 à 19h au CM98 : 3 villa Dury Vasselon 75020 Paris (Porte des Lilas). Contact : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Téléphone 01.43.64.67.75.

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APPEL A L'ACTION : REJOIGNEZ L'EQUIPE BÉNÉVOLE DU CM98
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Chère communauté CM98,

Nous revenons vers vous ce mois-ci avec un nouvel appel vibrant à la solidarité et à l'engagement ! Nous sommes toujours à la quête de bénévoles dévoués et passionnés, prêts à apporter leur pierre à l'édifice pour des projets qui nous tiennent à cœur.

Les tâches de retranscription de données pour notre mémorial sont toujours d'actualité. Cette mission, accessible à tous, joue un rôle clé dans la préservation et la valorisation de notre histoire collective. Si vous avez quelques heures à consacrer, votre aide serait inestimable pour cette tâche de copier-coller des données d'un fichier Excel à un autre.

Mais ce n'est pas tout ! Vos talents et compétences peuvent briller dans divers domaines :

Êtes-vous un as des réseaux sociaux, un artiste du graphisme, un prodige de la vidéo ou un expert des outils de communication ? Rejoignez notre équipe de communication !


Vous vous sentez interpellés par l'histoire des familles antillaises et vous souhaitez explorer leurs racines, venez nous rejoindre.  


Vous êtes fascinés par l'étude de nos sociétés post-esclavagistes et souhaitez contribuer à l'enrichissement intellectuel de la communauté ? Participez aux initiatives de l'Université Populaire.


Vous possédez un savoir-faire professionnel ou simplement une envie ardente de vous investir pour le bien commun ? Il y a une place pour vous au sein de nos équipes !


De l'Université populaire à la logistique, en passant par le secrétariat et bien d'autres domaines, chaque contribution est précieuse. Nous nous engageons à vous offrir une formation et un accompagnement de qualité pour faire de votre expérience de bénévolat une aventure enrichissante et épanouissante.

N'hésitez pas, rejoignez-nous et faisons ensemble du CM98 une force inébranlable et solidaire.

Contactez-nous sans tarder à : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Votre dévouement et votre générosité sont les moteurs de notre réussite. Ensemble, faisons la différence !

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REJOIGNEZ-NOUS, PAR VOS ADHÉSIONS, VOS DONS POUR CONTINUER L'ACTION ENGAGÉE DEPUIS 1998 : RETROUVER ET HONORER TOUS NOS AÏEUX QUI ONT VÉCU LE MARTYRE DE LA TRAITE NÉGRIÈRE ET DE L'ESCLAVAGE COLONIAL.             
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A NOTER SUR VOTRE AGENDA

?? Samedi 27 Janv 2024 15h (Paris) : Conférence de l'Université Populaire, le thème "L’esclavage et traite des esclaves en terre d’Islam (VIIe-XIXe siècle)"
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Siège social du CM98 :
3, Villa Dury-Vasselon, 75020 Paris
Tél : 01 43 64 67 75
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